Attentats : comment en parler aux élèves - Circonscription Yvetot

Attentats : comment en parler aux élèves

, par Équipe Yvetot - Format PDF Enregistrer au format PDF

Les attentats meurtriers perpétrés le 13 novembre à Paris et en Seine-Saint-Denis ont porté atteinte aux valeurs qui fondent notre République et notre École. L’Ecole a, à l’égard des élèves, une responsabilité essentielle  : celle de rassurer et d’expliquer.

Pour répondre aux besoins qui pourraient s’exprimer au sein des écoles et des établissements, un ensemble de ressources est d’ores-et-déjà à disposition des équipes pédagogiques et éducatives. Cette page en regroupe une sélection. Elles peuvent être mobilisées pour nourrir des débats argumentés et mener un travail pédagogique dans la durée.

Des cellules médico-psychologiques seront déployées à partir de lundi 16 novembre dans les écoles, collèges, lycées et  établissements d’enseignement supérieur, en Île-de-France, où les élèves, leurs familles et les personnels de l’Éducation ont été particulièrement affectés, mais aussi ailleurs à la demande des directeurs d’école et chefs d’établissement.

Comment organiser le dialogue avec les élèves le lundi 16 novembre ?

Comment parler d’un drame de l’actualité aux élèves ?

Quelques principes

  • Moduler son attitude pédagogique selon l’âge des élèves : à l’école maternelle, du début à la fin de l’école élémentaire, au collège...
  • Accueillir l’expression de l’émotion des élèves, sans sous-estimer, y compris chez les très jeunes enfants, leur capacité à saisir la gravité des situations ;
  • Rassurer les élèves : l’école est un espace protégé ; l’évènement s’est déroulé dans un lieu et un temps circonscrit, même si les média en parlent et diffusent plusieurs fois les images ;
  • Etre attentif au « niveau de connaissance » que les élèves ont de l’évènement : certains élèves peuvent n’en avoir aucune connaissance ; d’autres ne disposer que d’éléments partiels, voire erronés, provenant de sources variées. Il faut aider à clarifier les termes entendus et répétés, pour que les enfants ne restent pas enfermés dans un présent dominé par la peur.
  • Respecter la sensibilité des élèves (le sentiment de peur, d’incompréhension, d’injustice, de révolte...) ;
  • Respecter l’émotion de la communauté éducative et s’appliquer à la mettre à distance ;
  • Construire une réflexion problématisée, par-delà le seul évènement, qui s’inscrive dans le cadre des programmes d’enseignement (enseignement moral et civique, littérature, histoire, arts...) ; définir en équipe pédagogique les actions envisagées, en prenant appui sur tous les acteurs de la communauté éducative.
  • Informer les responsables légaux, pour les élèves les plus jeunes, des actions pédagogiques entreprises.

Quelques repères pour agir à l’école primaire

  • A l’école maternelle, l’enseignant va s’adresser aux élèves en utilisant des formulations générales et simples, notamment en référence aux valeurs fondamentales (le bien/le mal, le juste/l’injuste, le respect de la personne...)
  • A l’école élémentaire, au cycle 2, les explications données par l’enseignant seront un peu plus précises sur le déroulement de l’évènement, en s’attachant à ne pas laisser perdurer des représentations erronées. Attention toutefois à ne pas montrer des éléments bruts (et brutaux) relatifs au drame.
  • A l’école élémentaire, au cycle 3, l’enseignant pourra revenir sur le déroulement de l’évènement en le présentant de manière factuelle et en élucidant certains termes, afin d’en faciliter la compréhension par les élèves.
    De manière générale,
  • s’appuyer sur les interactions adultes-enfants mais aussi entre enfants pour aider à comprendre, partager, mettre à distance, se projeter et ne pas subir ;
  • rendre les élèves actifs (dessiner, écouter/lire une histoire, dialoguer, débattre...) pour libérer la parole, tout en acceptant l’attitude d’un élève qui ne souhaite pas s’impliquer.
Ressources :

Voir en ligne : EDUSCOL : Comment parler d’un drame de l’actualité aux élèves ?

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